Réengager l’utopie est une option sérieuse dans un monde confronté au changement climatique. Car les ressources de l’imagination, elles, sont infinies. Pour sa journée d’études, le festival Utopies constructives, dédié à l'expérimentation collective en architecture, retourne là où tout a commencé pour en changer la trajectoire : Richelieu. Flash back : En 1631, Louis XIII offre un domaine au Cardinal de Richelieu, qui confie à Jacques Lemercier, architecte de la Sorbonne et du Palais-Royal, le soin d’édifier, un vaste château, « reflet de sa grandeur », et une ville nouvelle « pour y loger sa cour ». Près de 2000 ouvriers travaillent sur le chantier, quasiment achevé à la mort du Cardinal.
 
Exemple unique en France d’urbanisme du 17e siècle, la ville de Richelieu, entre Touraine, Anjou et Poitou, compte un peu moins de 2000 habitants. C’est dans son parc aux nombreux vestiges que seront présentés samedi 13 avril les travaux de l’association Utopies constructives : conférence itinérante « Villes utopiques » de Elke Mittmann et Marie-Pierre Terrien, débat « L’Utopie est-elle possible ? » avec Alice Carabédian, Cédric Libert, Sébastien Marot, Xavier Wrona, performance de Lei Saito, conférence performative « Construire avec l’air » de Benjamin Gallis, débat « Construire avec les sciences » avec Edouard Cabay - IAAC, Francesca Guerrieri - INSERM, Marc Leyral – ENSAPLV, projections, concerts, etc.
Mais le clou de l'événement est l’inauguration de la première passerelle expérimentale en osier pour poursuivre autrement un projet entamé il y a 4 siècles. Et AHA a la chance de modérer le débat « Tech is more ? » avec Isabelle Marandet, Matthieu Molet et Philippe Rizzotti.